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Les noms de tous les participants au Conseil présidentiel, y compris les deux observateurs et les nouveaux représentants du parti politique Pitit Desalin et Compromis historique/RED/EDE, ont été soumis à la Caricom. Notamment, Pitit Desali, qui avait initialement rejeté la proposition de la Caricom d’envoyer un représentant, a opéré un revirement complet de position.
PORT-AU-PRINCE— Dans un revirement significatif, le parti politique Pitit Desalin, dirigé par l’ancien sénateur Jean-Charles Moïse, a annoncé mercredi la nomination de son représentant au sein du consensus de la Caricom. Conseil présidentiel de transition (TPC). Ce conseil devrait remplacer le gouvernement du Premier ministre démissionnaire, Ariel Henry.
Les dirigeants de Pitit Desalin, qui avaient auparavant refusé d’accepter le consensus de la Caricom qui a conduit à la formation du Conseil présidentiel, un organe destiné à restaurer les institutions démocratiques en Haïti, ont nommé Emmanuel Vertilaire, ancien juge d’instruction du Tribunal de première instance. Instance au Cap-Haïtien, pour représenter leur parti. Jusqu’à récemment, l’ancien sénateur Moïse avait soutenu un conseil présidentiel proposé de trois membres comprenant son allié, Guy Philippe. Ce dernier, ancien rebelle et putschiste, a été reconnu coupable de trafic de drogue et de blanchiment d’argent.
Les rapports des médias haïtiens suggèrent que le revirement de position de Moïse a fait l’objet d’intenses pressions de la part des acteurs internationaux pour se conformer à l’accord de la Caricom.
C’est une affirmation que l’ancien sénateur n’a pas démentie. Lors d’un entretien avec le journal Le Nouvelliste, Jean Charles a reconnu avoir pris la décision de participer au Conseil présidentiel à la demande d’un « grand pays » qui a exhorté son parti à sortir de l’impasse, permettant l’annonce et l’installation officielle du Conseil. Il a toutefois refusé de divulguer le nom du pays.
Pourtant, Moïse a été clair lors d’une conférence de presse en début de semaine. « Je résisterai à la prise du pouvoir (TPC) proposée par les acteurs haïtiens et endossée par la Caricom », a-t-il déclaré.
Plusieurs individus ont critiqué le leader de Pitit Desalin pour ses incohérences. Les plateformes de médias sociaux et les médias grand public ont enregistré de nombreuses réactions qualifiant Moïse de politicien sans position claire. Jertry Dumont, fondateur d’AyiboPost, a commenté de manière satirique X – anciennement Twitter – sur l’incohérence de Moïse.
Cinéaste et producteur haïtien Richard Senecal déclaré que malgré les méfaits de la crise, elle a contribué à dénoncer ceux qui n’ont pas de position fixe, familièrement connus sous le nom d’« Abolotcho » – un autre terme désignant les caméléons politiques en Haïti. Sénécal a exhorté les Haïtiens à se souvenir de ces individus et à rejeter leurs propositions à l’avenir.
Avec Emmanuel Vertilaire représentant Pitit Desalin, la composition du Conseil présidentiel semble finalisée. Dans un autre sens, Dominique Dupuy devrait remplacer Ghislaine Mompremier, ancienne ministre de la Femme dans le gouvernement de Michel Martelly, en tant que représentante du Compromis historique/RED/EDE au conseil. Une source proche d’EDE/RED a confirmé la nomination de Dupuy dans une interview au Haitian Times.
Ci-dessous la composition complète du conseil :
- Fritz Alphonse Jean – Groupe politique Montana Accord.
- Lesly Voltaire – Organisation politique Fanmi Lavalas.
- Louis Gérald Gilles – Groupe politique Accord du 21 décembre, allié du Premier ministre démissionnaire Ariel Henry.
- Laurent Saint-Cyr – Secteur privé, membre du Haut Conseil de la Transition (HCT).
- Edgard Leblanc Fils – Groupe politique du 30 janvier.
- Dominique Dupuy – Compromis historique EDE/RED.
- Emmanuel Vertilaire – parti politique Pitit Desalin.
Outre les sept membres votants, les noms de deux observateurs, Frinel Joseph et René Jean-Jumeaux, représentant des organisations de la société civile, ont été divulgués.
La nomination de Dominique Dupuy par le groupe Compromis historique fait suite à son discours percutant lors de la 219e session du Conseil exécutif de l’UNESCO. Dupuy s’est engagée à ne pas rester silencieuse alors que son pays sombre dans l’instabilité et la violence, soulignant que les secteurs éducatif, scientifique et culturel d’Haïti plongent dans le désespoir, mettant en péril l’avenir de millions d’Haïtiens.
Le délégué permanent d’Haïti a déclaré que garder le silence sur la situation d’Haïti lors de cet événement de l’UNESCO équivaudrait à renoncer aux luttes pionnières menées par les fondateurs de la nation haïtienne et à rejeter le courage de ceux qui continuent de résister. « Je m’engage donc à ne pas garder le silence, ni aujourd’hui ni demain », a déclaré Dupuy. « Nous devons nous rappeler qu’il existe encore un pays habité par des êtres humains assoiffés de paix et d’avenir », a-t-elle ajouté.
Cette semaine a vu des changements de représentations et des renversements de positions parmi les acteurs politiques dans une série d’échanges alors qu’Haïti attendait la publication officielle de la liste des représentants des différents partis et secteurs qui composent le TPC, conformément à l’accord conclu entre la Caricom et les acteurs politiques haïtiens. le 11 mars.