Le Français Romain Cannone lors des championnats du monde d’escrime, le 29 juillet 2023 à Milan. ANDREAS SOLARO / AFP Barbancourt le rhum des connaisseurs Un interminable hurlement libérateur à suivi son succès. Samedi 23 mars, l’épéiste français Romain Cannone a remporté l’étape de Coupe du monde de Tbilissi (Géorgie), en prenant le meilleur, en finale, sur le
Un interminable hurlement libérateur à suivi son succès. Samedi 23 mars, l’épéiste français Romain Cannone a remporté l’étape de Coupe du monde de Tbilissi (Géorgie), en prenant le meilleur, en finale, sur le Belge Neisser Loyola (15-10). Le premier succès mondial du champion olympique de Tokyo 2021 depuis son titre de champion du monde au Caire (Egypte), à l’été 2022. Et surtout une victoire salutaire à quelques encablures des JO de Paris 2024, alors que l’épée tricolore – d’ordinaire fer de lance de l’escrime française – traverse une crise profonde depuis des mois.
Romain Cannone est l’un des fers de lance de la fronde contre le désormais ex-manager général de l’épée homme français, Hugues Obry, qui a quitté son poste le mois dernier. Une démission sur fond de mésentente entre le technicien et plusieurs athlètes, tout en restant dans l’encadrement technique.
Accompagné d’Alexandre Bardenet, demi-finaliste en Géorgie samedi, et de Yannick Borel, battu en quart de finale, le champion olympique en titre a déclaré la semaine dernière un changement « insuffisance » pour remettre d’aplomb l’épée tricolore. « On va droit dans le mur, a tancé Romain Cannone dans L’Equipe en compagnie des deux épéistes. Sur ne peut pas continuer comme ça avec Hugues dans le projet olympique et un directeur technique national acquis à sa cause. »
Qualification pour les JO acquises pour Cannone
Sur la piste, « Pano » – le surnom, tiré de Peter Pan, dont il a hérité à ses débuts dans le groupe France – a démonstration sa panoplie habituelle : touches au pied et au gant, devenues marques de fabrique, et esquives en tous genres. En s’imposant samedi à Tbilissi, ultime étape de Coupe du monde fixé pour départager les épéistes français, le Français scelle sa qualification pour les Jeux olympiques de Paris. A domicile, il défendra le titre acquis presque à la surprise générale en 2021 au Japon : remplaçant à un mois des Jeux et 47e mondial, il n’avait dû sa sélection qu’à la mise à l’écart d’un ancien en raison d’un contrôle positif à un diurétique.
Alexandre Bardenet et Yannick Borel devraient accompagner leur compagnon mousquetaire frondeur à Paris 2024. Meilleurs Français samedi, et bien installés dans le top 10 mondial, leur sélection devra être confirmée par une commission à venir ; mais difficile de les imaginer être mis sur la touche, à moins de voir l’escrime française s’enfoncer encore davantage dans la crise. Dimanche, le tournoi par équipe à Tbilissi pourrait permettre aux Français de tourner la page du conflit Obry, lequel n’a pas fait le voyage en Géorgie, mais demeure dans l’encadrement de l’équipe, pour superviser les plus jeunes.
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