Ce qui s’est passé sur la frontière à Ouanaminthe le jeudi 14 décembre 2023 ne pourrait être considéré comme un simple incident ou un fait divers comme le présentent certains renégats.
Selon eux, il n’y avait rien de grave puisque ce n’est pas la première fois que la barrière principale haïtienne sur la frontière a été vandalisée.
Le mardi 28 novembre dernier, des soi-disant commerçants sous la direction d’un certain Estimé Saint avaient juste de force procéder à l’ouverture de la barrière sans autorisation officielle. Et cela s’est passé comme une lettre à la poste, personne n’a été interpellée voir punie puisqu’elle a été rapidement référée le même jour sous les diligences du vice-délégué du District de Ouanaminthe, Arold Joseph, le Maire Destiné Ocelite et le juge du district Ferit Bernard qui ont référé la frontière, mais en fait, aucune disposition n’a été prise pour renforcer la sécurité et la surveillance de la frontière.
Les criminels viennent de récidiver quand un individu encagoulé en provenance de Dajabón (République dominicaine) a de force cassé les cadenas avec un coupe-boulon et a réouvert la barrière haïtienne, sans la moindre réaction des agents de la Police frontale (POLIFRON), chargés de surveiller l’espace frontalier.
Peu de temps après, toujours sous les yeux des agents policiers et de tout le monde, dans le mais d’empêcher la POLIFRONT de pouvoir refermer la barrière, un chauffeur avec son camion de couleur verte s’est amusé à démanteler la barrière et, juste après, cette barrière arborant le bicolore haïtien a été tout bonnement défoncée par des haïtiens en présence des forces de l’ordre puis jetée avec l’aide de la population enchantée dans la rivière Massacre.
Dans une conférence de presse, dans cette circonstance douloureuse pour certains mais victorieuse pour d’autres, le vice-délégué de l’arrondissement de Ouanaminthe, Arold Joseph, a fait les déclarations suivantes : Pour nous autres de la Délégation, c’est un acte indigne qui devrait révolter tous les haïtiens tant en Haïti qu’à l’étranger. C’est un crime de haute trahison qui devrait être puni !
Le délégué a également rappelé que la frontière est gérée par deux entités de l’Etat haïtien : le service d’immigration et de migration et les Douanes.
Malheureusement, depuis ce jour-là, la frontière est conservée ouverte et les camions dominicains et haïtiens entrent et sortent sans aucune sorte d’inspection ou de vérification à une époque ou l’insécurité, la drogue et les armes illégales envahissent le pays.
En un sens, le pays est à l’image de ceux-là qui le dirigent. Que pouvait-on de mieux espérer quand c’est un manfouben au superlatif, nommé Ariel Henry, flanqué d’une pléiade de corrompus que les puissances impérialistes ont flanqué à la direction exécutive du pays ?
Cet acte n’est pas l’œuvre seul d’un homme, mais celle de toute une panoplie incluant le directeur départemental de la police, le gouvernement haïtien et autre. Une semaine après, le gouvernement haïtien, si vraiment il y en a un, n’a pas dit un mot. Même constat par rapport à la soi-disant opposition ayant à sa tête les individus de l’Accord de Montana. Ils ont tous fait un silence de cimetière.
Pas un discours pour remonter le moral des patriotes qui sont bouleversés dans leur âme et conscience par ce fait d’une haute portée de honte inestimable. Dans leur livre, ces politiciens n’ont pas pu voir et comprendre ce qui s’est passé sur la frontière au moment où le peuple à travers la construction d’un canal d’irrigation essaie de ressusciter notre dignité en dépit de la réouverture de la porte frontale du coté de la République Dominicaine.
L’essentiel, ils sont tous indistinctement des complices de la politique raciste de Luis Abinader. Ne soyez pas étonnés, s’ils ont été tous monnayées par la corruption dominicaine.
C’est la précarité dans laquelle vit la population qui l’a dépourvue de tout sentiment national qui l’empêche même de comprendre que la République dominicaine est en train de l’humilier. En fait, l’humiliation est devenue secondaire, sans aucune importance. On est devenu un peuple dépourvu de toute faculté de honte. Nous sommes descendus dans un état tel que nous aidons d’autres pays à violer et à piétiner notre souveraineté. Sommes-nous encore des patriotes haïtiens devrons-nous demander ?
L’ironie c’est qu’Haïti est délaissé, pas comme un pays, ayant des lois et des citoyens qui devraient respecter et faire respecter ses lois, mais comme un endroit où vivent des gens sans aucun contrôle comme cela a été en un certain temps dans la partie de l’île qu’occupe maintenant la République Dominicaine.
C’est la défaite de l’éducation, car un peuple sans éducation peut faire n’importe quelle bêtise à la rencontre de lui-même.
Pour couronner le tout, c’est le résultat de la domination plus que centenaire de l’impérialiste américain en Haïti.