Joueur iranien de volley-ball assis Morteza Mehrzadselakjan ne laissera pas un petit inconfort s’interposer entre lui et une potentielle médaille d’or au Jeux paralympiques de 2024.
L’athlète de 36 ans, qui mesure 2,45 m et est le deuxième homme le plus grand du monde et le plus grand athlète paralympique de l’histoire, ne rentre pas dans les lits du village olympique de Paris. Mais il se débrouille avec une solution simple.
L’entraîneur-chef de l’équipe, Hadi Rezaeigarkanidit Olympics.com le vendredi 30 août, « Il va s’allonger sur le sol. »
Selon l’entraîneur, les Jeux précédents ont prévu des aménagements spéciaux pour Mehrzadselakjan, mais cette année, il n’a pas eu de chance. « À Tokyo (2020), oui, ils ont prévu un lit spécial, mais malheureusement pas ici (à Paris 2024) », a expliqué Rezaeigarkani.
L’entraîneur a toutefois ajouté que cet inconvénient ne décourageait pas son joueur vedette.
« Il n’a pas de lit spécial, mais il a en tête l’objectif le plus important. Peu lui importe qu’il reste allongé par terre ou qu’il n’ait pas assez à manger. De toute façon, il a l’esprit pour devenir un champion. »
Paris marque la troisième participation de Mehrzadselakjani aux Jeux paralympiques. Il a remporté l’or avec son équipe aux Jeux de Rio en 2016 et à ceux de Tokyo en 2020 et espère récidiver à Paris.
Mehrzadselakjani, qui souffre d’acromégalie – une maladie rare provoquant un excès d’hormone de croissance – a souffert d’une fracture du bassin lors d’un accident de vélo alors qu’il était adolescent, ce qui a entraîné l’arrêt de la croissance de sa jambe droite, la rendant plus courte que la gauche.
Il a rejoint l’équipe iranienne de volley-ball assis en 2015, lorsqu’il a été découvert par l’entraîneur lors d’une apparition dans une émission de télé-réalité. Aujourd’hui, il dit qu’il transforme « les limites en opportunités ».
« On m’a toujours appelé le « grand garçon », même avant de rejoindre l’équipe nationale ou les Jeux paralympiques », a-t-il déclaré. AFP Le 27 août, avant le début des Jeux, le 28 août. « Jouer au volley-ball assis m’a beaucoup aidé. Le physique que je considérais autrefois comme très mauvais m’a aidé dans ce sport et je pourrais en faire bon usage. »
L’Iran participe aux Jeux paralympiques de volley-ball assis depuis 1988, remportant sept victoires sur neuf. Mehrzadselakjani est un atout essentiel de la sélection actuelle, ce qui lui a valu le surnom de « l’arme fatale » dans son pays.
Bien que Mehrzadselakjani soit fier de ses réalisations avec l’équipe, il s’empresse de souligner que ses coéquipiers méritent tout autant de crédit que lui.
« J’apprécie d’être considéré comme le meilleur du jeu, mais ce n’est pas le cas », a-t-il déclaré. « Chacun de nos joueurs est le meilleur… et nous formons la meilleure équipe du monde. »