Les Etats-Unis d’Amérique sous la houlette des dirigeants de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), vont à nouveau forger une autre forme d’exécutif en Haïti avec neuf membres dont 7 votants et 2 observateurs. Que dit alors la cheffe du Binuh et l’ambassade américaine qui dans un premier temps n’avait pas arrêté de gargariser qu’une transition n’allait pas remplacer une transition. Mais qu’est-ce qui est en train de se faire maintenant alors ?
Tout cela, c’est pour dire que ce ne sont que des aveugles étrangers qui dirigent les pas politiques des borgnes haïtiens. Et ils sont docilement soumis à entraîner le pays dans une autre abime. Dans les prochaines années, quand rien ne sera accompli, la communauté occidentale leur prescrira un autre médicament qui comme d’habitude n’aura rien à voir aux vrais maux qui souffrent le pays.
Qui a donné le droit aux puissances occidentales de choisir pour le peuple haïtien un collège présidentiel ? Est-ce pour mieux asseoir leur domination plus que centenaire, de sorte que continuer sans aucun choc la descente aux enfers du pays ?
Maintenant il est bruit que l’accord politique entre les membres du Conseil de transition, un document de 53 articles appelé « Accord politique pour une transition pacifique et ordonnée », pareil à un devoir de maison que les professeurs de l’Université de la Caricom avait exigé à ses élèves haïtiens de la classe politique moribonde est enfin prêt. Car il a été signé et envoyé le dimanche 7 avril 2024 à la Caricom pour que cette dernière l’envoie au Premier ministre démissionnaire pour les suites nécessaires c’est-à-dire sa publication dans le journal officiel le Moniteur et par la suite confirmer l’investiture du conseil présidentiel de transition juste après un conseil de gouvernement en vue de prendre un arrêté pour nommer spécifiquement le Conseil Présidentiel. A quoi va servir cette passion de pouvoir entre les mêmes larrons qui ont tant fait pour sacrifier le pays ?
Il faut sans doute attendre, une autre guerre brutale entre ces mêmes protagonistes présidentiels pour choisir un Premier ministre pour être le chef du gouvernement de transition. Si ce dernier serait de la même lignée des corrompus avec son prestige et sa réputation choquante et consternant l’opinion des masses populaires, il ne sera pas recevable, sinon une personnalité honnête et sincère dont la moralité sera intouchable et son sens de la dignité et de la justice humaine exemplaire. Et le passé ainsi que son présent sont clairs aux yeux de l’opinion nationale.
Ce prochain pouvoir de facto ne sera pas imposé par un tweet du Binuh mais, plus grave encore, par les traités des politiciens traditionnels soumis aux diktats des puissances exploitantes avec comme feuille de route : rétablir la sécurité, lutter contre la corruption, relancer le secteur économique, organisateur des élections crédibles. C’est toujours ainsi, sur le papier tout concourt à faire croire qu’il pourrait réussir. Mais dans la pratique haïtienne, la résultante reste volontiers de nombreux échecs, puisque la majorité de nos dirigeants dans leur égoïsme inouï rêve avant tout de leurs petites vies à s’enrichir davantage bien avant le bien-être de la collectivité.
Qu’est-ce qui va faire la différence entre le pouvoir déchu de l’Accord du 21 décembre avec Ariel Henry et celui en préparation quand ce sont toujours les mêmes acteurs portant la même uniforme de corrompus, d’esclaves soumis aux colons des classes dirigeantes internationales ? Ce sont les mêmes ingrédients toxiques au développement du pays, les mêmes avocats du système qu’on réhabilite pour perpétrer l’inacceptable de sorte que les forces exploitantes restent et demeurent les seules bénéficiaires.
En fait, il n’y aura aucun changement et c’est pour cette raison que le peuple a été complètement exclu. Il est mis à l’écart pour éviter qu’il fasse triompher ses revendications fondamentales. Et la vérité qu’on feint d’admettre, il est le seul à garantir un changement durable au bénéfice du pays et de la population en général.
Ne soyez pas étonnés si le (7) septembre 2026, le pays serait une énième fois à la recherche d’un autre compromis ou consensus politique pour résoudre cette crise structurelle. Et le conseil présidentiel en fin de mission exigera tout comme Ariel l’avait fait une prolongation de son mandat avec les mêmes promesses fallacieuses pour essayer de tromper la vigilance de la population qu’il affame.
Les naïfs vus leurs positions de classe peuvent accorder certains crédits à cette classe politique à la solde des puissances impérialistes. Nous de Haïti Liberté, nous insistons sur cela qu’aujourd’hui toutes les aiguilles de la Nation sont au point mort et qu’elles risquent de le rester ainsi pour ne pas dire de s’aggraver encore pour longtemps, si le peuple haïtien ne s’organise pas pour se libérer les armes à la main de cette prison dans laquelle les politiciens serviles haïtiens en complicité avec les forces impérialistes le jettent pour le temps et l’éternité.