UNvec la chute du Premier ministre de facto Ariel Henry, le peuple du pays le plus appauvri de l’hémisphère occidental a tout simplement gagné une toute petite bataille, mais pas la guerre face au grand ennemi du genre humain et de son arsenal d’opportunistes issue de la classe politique haïtienne.
Cette émission est presque sans valeur réelle, insignifiante même, tant qu’elle a été justement récupérée par les forces d’anti-changement internationales pour maintenir intact le statu quo ante et pour justifier par la croisade contre la violence des gangs, la campagne de propagande impérialiste pour une quelconque intervention militaire.
A l’heure où le pays sombre dans de lugubres situations, l’impérialisme a d’une pierre fait plusieurs coups. Il a profité de l’éviction d’Ariel Henry du pouvoir par le mouvement populaire pour le punir également du fait que le régime de facto avait osé récemment payé 500 millions de dollars de dette du programme Petro Caribe au gouvernement progressiste du Venezuela. D’autant plus, le FBI, a profité de questionner Ariel pour son implication dans l’assassinat de l’ancien Président Jovenel Moïse.
L’impérialisme a en fait abandonné un joueur pour miser sur la complicité de plusieurs autres pions, agents néo-colonisés jusqu’à la moelle qui vont l’aider à accomplir son projet d’occupation grâce à la Mission d’appui à la sécurité multinationale en Haïti.
Ce melting-pot présidentiel de plusieurs partis politiques de gauche comme de droite suggéré par les forces impérialistes à la classe politique enfantine haïtienne, c’est un authentique complot pour tenir Haïti dans la misère du sous-développement.
De tout temps, c’est la politique menée par les Etats-Unis à la rencontre d’Haïti, motivée par les intérêts stratégiques et financiers de l’élite dirigeante haïtienne qui a jeté les bases du cauchemar dont souffre le peuple haïtien. Les grands maux du peuple ne sont pas prêts à être résolus, quand l’impérialisme par le truchement d’un pouvoir désuet, pourri et corrompu veut régénérer l’appareil d’État agonisant de façon à barrer la route à toute procédure populaire, révolutionnaire pouvant déboucher sur une rupture totale avec le système capitaliste.
La réunion d’urgence du lundi 11 mars 2024 en Jamaïque a montré tout le cynisme de la classe politique traditionnelle haïtienne et des superpuissances entre autres les Etats-Unis, le Canada, la France sans omettre leur subalterne de la Caricom, – l’association des petits Etats de la Caraïbe – en tant que facilitateur ou médiateur de service. La revendication à ce que le peuple haïtien décide lui-même de sa destinée en tant que pays souverain n’avait pas fait partie de l’agenda des protagonistes. Et cela n’a pas été le fruit du hasard, si le peuple n’a pas eu le droit de choisir ses dirigeants sans l’ingérence étrangère. N’empêche que le Secrétaire d’Etat américain Anthony Blinken a eu à déclarer : « Seuls les Haïtiens peuvent décider de leur futur, personne d’autre ».
La vérité derrière cette charabia de rencontre entre acheteurs et vendeurs de patrie de tout acabit visant selon Matthew Miller porte-parole de Blinken, à « mettre en place rapidement une transition politique en Haïti via la création d’un Collège présidentiel indépendant doté d’une large assise, ainsi que du déploiement d’une Mission multinationale de soutien sécuritaire » ne peut pas cacher cette réalité la plus vil de l’oppression et d’exploitation la plus criminelle d’un peuple souverain que le gouvernement américain fait feu de tout bois pour le réduire à néant.
A quelle autre acrobatie politique délirante va-t-on bientôt assister ? Actuellement, les nouvelles actions engagées ne feront que préparer le terrain pour de nouvelles catastrophes de luttes intestines, de division, d’intrigues, de coups bas afin de mieux régner par le système capitaliste décadent, en décomposition, et incapable de proposer la moindre réforme. sociale, mais s’acharne à continuer sa domination plus que centenaire.
Quelle que soit la théorie qui se cache derrière ce melting-pot présidentiel de plusieurs partis politiques de gauche comme de droite suggéré par les forces impérialistes à la classe politique enfantine haïtienne, c’est un authentique complot ou manipulation pour tenir Haïti dans la misère du sous-développement. Un coup d’État monté pour promouvoir l’instabilité sociopolitique dans laquelle l’impérialisme aura tout à gagner et rien à perdre. Vu qu’il s’assurera qu’aucune lueur de changement ne sera à l’horizon.
Cette alliance pour la formation d’un Collège présidentiel avec Lavalas, Montana, Pitit Desalin, Réveil National, EDE, RED, Collectif 30 janvier n’est pas vraiment convaincante. Elle ne peut rien apporter que des options négligeables, cependant utilisées pour étouffer toute lutte des masses populaires, tout mouvement de libération nationale. Une telle entente renforcerait davantage le règne de la décadence et de la débandade politiques et permettrait à Washington de maintenir le contrôle de sa domination criminelle sur le pays.
Le jeu manifeste de l’impérialisme est de prétendre apporter son soutien au peuple, mais bien aux régimes moribonds, réactionnaires. Un régime qui hait le peuple cubain, le peuple vénézuélien, bolivien, palestinien et tant d’autres progressistes, comment peut-il aimer Haïti jusqu’à prétendre le soutenir ? Avec de tels amis et de tels soutiens, qui continuent à bafouer et à tourner en rond la volonté du peuple, on n’a pas besoin de ces amis et de ces soutiens-là.
Toute vraie question pour le changement, la paix, le progrès en Haïti viendra du mouvement par lequel les travailleurs mobilisés prennent en main leur propre destin. Tout d’abord, il s’agit de rompre avec les institutions d’oppression et d’exploitation internationales comme le Fonds Monétaire International (FMI) et la Banque Mondiale (BM) et ensuite de mettre un terme à toute ingérence étrangère.
Nous de Haïti Liberté, nous condamnons avec la dernière vigueur ce melting-pot annoncé par les forces impérialistes pour mieux nous étrangler. L’aveuglement de la classe politique haïtienne est évident, qui, obsédée par les puissances exploitantes se retrouve désormais et exclusivement du côté des oppresseurs de la Nation. Le peuple haïtien unité doit continuer sa lutte, sans faire des courbettes devant l’impérialisme mais continuer à brandir d’une main le drapeau de la lutte de libération nationale et de l’autre celle de la lutte anti-impérialiste pour le socialisme. Vive la lutte du peuple haïtien ! Vive Haïti indépendante et souveraine !