Le jeudi 14 mars 2024, le Sénat des États-Unis a confirmé, Dennis Bruce Hankins au poste d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire des États-Unis auprès de la République d’Haïti.
Arrivé le 26 mars sur le territoire haïtien, c’est le lundi 1 er avril 2024 dernier qu’il est entré en fonction, après avoir présenté ses lettres de créance au ministre des affaires étrangères et des cultes démissionnaire, Jean Victor Généus.
Préoccupé sans doute de la question de l’insécurité, l’ambassadeur n’a pas tardé pour s’entretenir avec Frantz Elbé, le soi-disant chef ou directeur général de la police pour non seulement rechercher sur la situation mais lui passer aussi quelques consignations de Washington.
A ce stade, l’ambassade américaine sur son compte X officiel a écrit que « L’Ambassadeur Hankins a rencontré Elbé, directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH). Il a écouté les préoccupations du directeur et salue l’enthousiasme et la bravoure de la PNH »
Il a également rencontré le nouveau Premier ministre par intérim, démissionnaire, Michel Patrick Boisvert. N’est-il pas évident de signaler que depuis le mois d’octobre 2021, ce poste n’est pas occupé par un ambassadeur. Quand on sait bien qu’un ambassadeur américain en Haïti est considéré comme un gouverneur qui pourrait même convoquer n’importe quidam de président de la République pour lui dicter les ordres de la Métropole.
Quelle est la raison pour laquelle le département d’Etat l’a vite catapulté au pays ? Est-ce pour ne pas perdre le contrôle de la situation politique aux dépendances des masses populaires qui ont mis à la porte le Premier ministre de facto Ariel Henry ? Sinon pour être, en absence de dirigeant haïtien valide, le principal chef d’orchestre de la conjoncture politique et comme l’a si bien dit le conseiller en communications pour la sécurité nationale des Etats-Unis, John Kirby : « C’est moment critique de nous assurer que nous avons un ambassadeur en place »