La classe politique haïtienne, inféodée à l’impérialisme américain et à son ministère des Affaires internationales, en l’occurrence les Nations Unies, vient de récidiver avec une lettre du Conseil présidentiel de transition envoyée au secrétaire général de cette organisation Antonio Guterres, exigeant l ‘occupation militaire du pays par les Nations Unies.
En effet, dans la lignée des traitres à la Nation, les dirigeants actuels d’Haïti n’ont pas d’égal, au point que Leslie Voltaire, président du Conseil présidentiel de transition (CPT) vient d’exiger la conversion de la Mission multinationale de soutien à la sécurité en Haïti (MMS) en force de maintien de la paix.
Cet authentique représentant de Fanmi Lavalas a emboîté le pas à Ariel Henry, Edgard Leblanc, et aussi à son parti politique, qui n’en est pas à son coup d’essai. Lavalas fut en effet l’un des architectes de l’intervention militaire américaine en Haïti en 1994, lorsque le 19 septembre 1994, les États-Unis, avec l’approbation du Conseil de sécurité des Nations Unies, lancèrent l’opération « Restaurer la démocratie » sous le faux prétexte de restaurer la démocratie par le retour au pouvoir du premier gouvernement Lavalas de Jean Bertrand Aristide, le 15 octobre 1994.
Dans sa lettre de trahison à la nation, symbolisant également un énième assassinat de Dessalines et de Peralte, Voltaire a écrit dans sa correspondance : « Face à l’urgence de la situation, je viens, Monsieur le Secrétaire Général, solliciter la transformation le plus tôt possible de la MMS en une mission de maintien de la paix ».
En fait, Edgard Leblanc et Leslie Voltaire ne font qu’abdiquer aux injonctions de leur patron, le Secrétaire d’État américain Anthony Blinken, qui a déjà envisagé la conversion de la mission MMS multinationale d’appui à la sécurité en Haïti en une force de maintien de la paix des Nations unies malgré les réticences de la Chine et de la Russie au sein du conseil de sécurité de l’ONU, Le gouvernement de l’Équateur a abondé vainement dans le même sens. L’histoire retiendra que ces Conzé ont réclamé une nouvelle occupation du pays.
La situation actuelle de la sécurité en Haïti n’est pas un banditisme classique. C’est plutôt une déstabilisation programmée de la situation sécuritaire du pays en vue d’une longue occupation militaire de l’impérialisme américain pour le contrôle des nouvelles routes maritimes en Amérique du Sud, la caraïbe et le pillage des ressources minérales et minières du pays dans sa folle cours à l’armement pour essayer de rattraper les techniques avancées et militaires de la Russie et de la Chine.
Une nouvelle preuve de cette soumission des autorités haïtiennes installées par l’impérialiste américain et des membres de cette classe politique alliée au régime PTHK. Le Conseil présidentiel de transition n’a pas sollicité une position d’observateur au 16ème sommet des chefs d’États des BRICS du 22 au 24 octobre 2024 à Kazhan, Russie ; alors, de préférence il s’était fait représenter à l’Assemblée annuelle du Fonds Monétaire International FMI et de la Banque mondiale du 21 au 26 octobre par la ministre de l’économie et des finances, Mme Marie DA Kethleen Florestal, et le Gouverneur de la Banque de la République d’Haïti (BRH), Ronald Gabriel.
Le choix délibéré des dirigeants haïtiens est de continuer l’application de la politique d’ajustement structurel et cette manifestation doit être énoncée et combattu de toute notre énergie puisqu’elle indique clairement la non-conception du changement de notre société et des conditions de vie. du peuple.
Les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT) dirigé par Leslie Voltaire font feu de tout bois pour instaurer un quelconque remaniement ministériel, afin qu’il puisse embaucher sa clientèle politique. De toute façon, il s’entendra à tout prix avec le Premier ministre Garry Conille. Solidarité de classe exige !
Il se murmure déjà que le Premier ministre semble timidement lui avoir donné raison lors de la réunion du vendredi 25 octobre 2024. Donc, il n’y a rien à espérer de ces crapules sinon le partage du gâteau de l’Etat et des privilèges économiques pendant que les masses populaires et les travailleurs croupissent dans la misère abjecte de l’exploitation capitaliste par les oligarques du secteur privé des affaires tant dans les usines de sous-traitance que dans les activités liées à l’import-export et à l’agriculture dans la paysannerie.
Seule la mobilisation des masses populaires organisées et conscientes, de manière permanente, peut faire échouer le plan impérialiste d’occupation du pays, rétablir la sécurité et lutter efficacement contre la corruption en Haïti. Il n’y a pas d’autre voie, la révolution socialiste est une nécessité absolue, l’histoire ne nous pardonnera pas de l’avoir manquée.