Le Rwanda a déclaré qu’il n’était pas tenu de rembourser le Royaume-Uni après l’annulation d’un accord de plusieurs millions de livres sterling sur les migrants entre les deux pays.
Nouveau Premier ministre britannique et chef du Parti travailliste Keir Starmer a annoncé ce week-end que le projet d’expulser certains demandeurs d’asile vers le Rwanda était « mort et enterré ».
Le projet a été élaboré par le précédent gouvernement conservateur, qui, depuis qu’il a révélé son plan en 2022, a versé au Rwanda 240 millions de livres sterling (310 millions de dollars).
Des défis juridiques ont fait que le projet n’a jamais décollé et Le Royaume-Uni a exprimé lundi l’espoir qu’une partie de l’argent provenant de l’accord pourrait être récupérée.
Le lendemain, un porte-parole du gouvernement rwandais a déclaré à la télévision d’État : « Que les choses soient claires, le remboursement de l’argent n’a jamais fait partie de l’accord. »
Alain Mukuralinda a déclaré que l’accord « ne stipulait pas » que l’argent devait être remboursé et que le Royaume-Uni avait contacté le Rwanda et demandé un partenariat, qui a été « largement discuté ».
En janvier, après 21 mois de blocage du projet, le président rwandais Paul Kagame a suggéré qu’une partie de l’argent pourrait être restituée si aucun demandeur d’asile n’était envoyé dans le pays.
Mais le gouvernement rwandais a précisé plus tard qu’il n’avait « aucune obligation » de rembourser le Royaume-Uni.
Le Premier ministre Starmer a qualifié ce projet de « gadget » coûteux après que le Parti travailliste a remporté haut la main les élections la semaine dernière.
Son parti s’est engagé à créer un nouveau commandement de sécurité des frontières pour lutter contre les gangs de passeurs.
L’opposition au projet de loi est également venue d’autres horizons : la Cour suprême du Royaume-Uni a jugé le plan illégal, les organisations de défense des droits de l’homme l’ont qualifié de cruel et draconien, tandis que les dissidents au sein du Parti conservateur ont fait pression pour que des amendements soient apportés afin de mieux protéger le projet contre les contestations judiciaires.
Le gouvernement précédent avait déclaré que ce projet visait à dissuader les gens de traverser la Manche dans de petites embarcations.
L’immigration illégale est l’un des principaux défis auxquels le gouvernement britannique est confronté.
Cette année, plus de 13 000 personnes ont déjà traversé la Manche à bord de petites embarcations.
Le chiffre est supérieur à celui de la même période de l’année dernière, même si, dans l’ensemble, il y a eu une baisse par rapport à 2022.
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