C‘est avec la complicité du gouvernement de la République dominicaine qui dirige les laquais des puissances capitalistes Luiz Abinader que les États-Unis ont pu accomplir leur vente forfaiture de provocation contre la République bolivarienne du Venezuela en confisquant illégalement en République dominicaine, un avion de la flotte gouvernementale vénézuélienne qui a été utilisée par le président Nicolas Maduro.
Il est clair que cet acte est fait à dessein contre la souveraineté d’un pays libre. Evidemment, c’est en représailles aux derniers résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet 2024, lorsque le candidat américain Edmundo Gonzalez Urrutia fut jeté dans les poubelles de l’histoire alors que le candidat Nicolas Maduro avait été réélu président de la République bolivarienne du Venezuela pour la période constitutionnelle 2025-2031, ce qui a occasionné cette réaction.
Justement un porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche n’a t-il pas déclaré le lundi 2 septembre que « M. Maduro et ses représentants ont falsifié les résultats de l’élection présidentielle du 28 juillet, ont faussement revendiqué la victoire et ont mené une répression à grande échelle pour se maintenir au pouvoir par la force » pour ajouter ensuite que « Cette saisie constitue une étape importante pour que Maduro continue de subir les conséquences de sa mauvaise gouvernance ».
La République Dominicaine est l’un des pays qui, comme les Etats-Unis, le Brésil et autres soumis des impérialistes, n’ont pas reconnu la victoire électorale du peuple vénézuélien sur la réaction et sa cheffe de dossier Maria Corina Machado.
En effet, le jet privé Dassault Falcon 900EX de la présidence vénézuélienne a été le lundi 2 septembre 2024 saisi en République Dominicaine par les Etats-Unis. Selon les raisons données : violations présumées de sanctions américaines.
Pour justifier leur mascarade, le ministre de la Justice américaine, Merrick Garland, dans un communiqué a indiqué que « Ce matin, le ministère de la Justice a saisi un avion que nous considérons comme ayant été acheté illégalement pour 13 millions de dollars par l’intermédiaire d’une société-écran et sorti clandestinement des États-Unis pour être utilisé par Nicolas Maduro et sa clique ».
En août 2019, sous la présidence du républicain Donald Trump, l’exécutif américain avait publié un décret interdisant à toute personne aux Etats-Unis d’effectuer des transactions avec quiconque ayant « directement ou directement agi pour le gouvernement du Venezuela ou en son nom », poursuivre le ministère.
La République dominicaine pour se laver les mains sales dans cet acte de kidnapping d’avions, a par la filière du ministre des Affaires étrangères, Roberto Álvarez, a tenté d’expliquer que « le ministère public avait reçu en mai une demande de coopération juridique internationale pour que le « modèle Dassault Falcon 900EX soit immobilisé ou kidnappé ». Il a ensuite souligné que « l’avion se trouvait sur le territoire dominicain à des fins de maintenance. Ce qui est tout à fait normal, puisque dans le pays il existe des services de très bonne qualité pour ce type d’avions ».
Álvarez a réaffirmé que ce sont les tribunaux « qui ont vérifié le bien-fondé de la demande de détournement de l’avion ». Il a ajouté ensuite que « Le ministère public jouit d’une autonomie et ce sont des questions sur lesquelles le gouvernement central n’a pas d’opinion. Nous, le Président et votre interlocuteur, avons pris connaissance de cette demande lorsque nous avons reçu la note formelle qui a été transmise au Ministère Public ». Alvarez a également précisé que : « Le 22 mai, le ministère public a obtenu une décision judiciaire émise par un tribunal national compétent, qui a autorisé l’immobilisation de l’avion en question. Aujourd’hui, 2 septembre, une nouvelle décision de justice a été reçue autorisant la livraison de l’avion à l’État avancé, c’est-à-dire aux États-Unis ».
En cette circonstance la République Bolivarienne du Venezuela a publié le 2 septembre 2024 le communiqué suivant pour dénoncer cette pratique criminelle de l’impérialisme américain.
« La République bolivarienne du Venezuela dénonce, devant la communauté internationale, qu’une fois de plus, les autorités des États-Unis d’Amérique, dans une pratique criminelle répétée qui ne peut être qualifiée que de piraterie, ont illégalement confisqué un avion qui a été utilisé par le président de la République, se justifiant par les mesures coercitives qu’elles imposent unilatéralement et illégalement dans le monde entier.
Cette action démontre qu’aucun État ni aucun gouvernement constitutionnel n’est à l’abri d’actions illégales qui ne respectent pas le droit international. Les États-Unis ont déjà démontré qu’ils utilisent leur puissance économique et militaire pour intimider et faire pression sur des États comme la République dominicaine afin qu’ils se rendent complices de leurs actes criminels. Il s’agit d’un exemple du prétendu « ordre fondé sur des règles », qui, au mépris du droit international, cherche à établir la loi du plus fort, à créer des normes qui correspondent à ses intérêts et à les exécuter en toute impunité.
La République bolivarienne du Venezuela se réserve le droit d’engager toute action légale pour réparer ce dommage causé à la nation, ainsi que tous les autres dommages causés par la politique criminelle de mesures coercitives unilatérales. Le Venezuela prévient qu’il ne s’agit pas d’une action isolée. Au contraire, elle fait partie d’une escalade d’actions contre le gouvernement bolivarien du Venezuela, réélu par la volonté de la majorité du peuple vénézuélien le 28 juillet dernier, et qui, fidèle à sa tradition anti-impérialiste et anticolonialiste, ne se laissera pas imposer par une quelconque agression. Le Venezuela doit être respecté et continuer de défendre fermement sa dignité et sa souveraineté. »
Cette nouvelle agression américaine marque le deuxième vol d’un avion vénézuélien au cours des deux dernières années. Rappelons qu’au mois de juin 2022, en collaboration avec le gouvernement argentin de Javier Milei, Washington a saisi un Boeing 747-300 appartenant à la filiale de Conviasa, la compagnie EMTRASUR Cargo. Transporté dans un aéroport de Floride, aux États-Unis, où la partie arrière de l’avion a été démontée et coupée en trois parties.
Le kidnapping de l’avion Dassault Falcon 900EX immatriculé T7-ESPERT a été commis lundi de la République Dominicaine à la ville de Miami, Floride, aux Etats-Unis d’Amérique.